Le Blog de Jean Pierre Rioual

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Les difficultés de notre espoir

jeudi 30 juin 2011, par Jean Pierre


Connaissez-vous ce tableau ? ( Si vous ne le connaissez pas, nous y reviendrons plus loin )

Je l’ai choisi parce qu’il montre les difficultés de notre espoir.

La citation suivante indique une condition essentielle d’un vrai renouveau :

- Car, oui, un espoir se lève, par l’effet de la candidature à la présidentielle de 2012 acceptée à la fois, par les majorités des adhérent-e-s du PCF(1), et des autres partis du Front de gauche ( Parti de gauche et gauche unitaire) ainsi que par la majorité des militant-e-s de la FASE, (fédération pour une alternative sociale et écologiste).

-Sans mobilisation populaire ardente et soutenue, aucune rupture avec les logiques capitalistes n’est possible. Et cette mobilisation populaire n’est possible que si le peuple se réappropie la politique.

- Revenons aux difficultés : dans "l’image" qui précède, n’est-il pas frappant que l’homme du premier plan soit de la même pierre que la Bastille que l’on commença à détruire au lendemain de la grande journée révolutionnaire du 14 juillet 1789.

-Cet homme que l’on voit devant la Bastille a écrit : " Français, encore un effort si vous voulez être républicains !, il a été l’un des démolisseurs de cette forteresse. Il en fut prisonnier cinq ans et demi. ( dans la tour " Liberté " ! ) ...

-Cette illustration indique cette difficulté majeure : nous voulons réaliser la rupture avec les logiques conservatrices, mais nous en sommes empreints, car cette société nous pétrit tant chaque seconde de notre vie, que nous mêmes nous pouvons, par les conservatismes que nous portons involontairement, être un obstacle à notre volonté de changer ce monde.

-Nous ? Commençons en effet par nous-mêmes, ne nous oublions pas dans cette difficulté à surmonter le poids du passé.

 Mais n’excluons pas non plus les partis, même ceux qui se disent les plus obstinés dans leur volonté de rupture avec les logiques constitutives du capitalisme.

-Par exemple, le texte suivant, que nous avons pu lire dans l’Humanité du 22 juin dernier :

 Ainsi "l’unité des communistes", ( cela signifie évidemment ici les seuls adhérents du parti communiste) serait LA SEULE garantie ! Ainsi le peuple , et les citoyen-nes ne pourraient- ils donc rien garantir ? Je dois l’avouer, cette formule me fait penser à des moments bien sombres du "communisme réel"

-Dans le même article, plus loin, ce sympathique camarade,( il s’agit d’ André Chassaigne ), écrit, plus justement, que c’est de l’implication du peuple que tout dépend !

 Ce qui est curieux, ce qui gêne, c’est que cela fait plusieurs mois que s’entendent en vain des propositions pour permettre aux citoyens de prendre leur part au "programme partagé".

 Certes le peuple n’a plus confiance dans les partis. Un nouveau sondage vient de le rappeler. On peut le regretter. Mais c’est un fait, il faut en tenir compte ! On peut le regretter d’ailleurs de deux façons différentes : en vouloir aux citoyen-nes qui ne s’impliquent pas, ou penser que c’est du côté des pratiques des partis qu’il y a à remédier. Faut-il ne pas entendre ce que disent à ce sujet les " indignés" de Madrid et d’ailleurs ? Ils refusent le bipartisme, ainsi que l’accaparement par les partis de la chose citoyenne !

 Pierre Zarka (2) est de ceux qui tentent de faire le point sur les apports et les difficultés qu’apportent les partis, en pratique et selon leurs conceptions de la vie politique.

 Pierre Zarka ose croiser Freud et Marx dans son examen du "passage au collectif".

 Je connais des camarades qui pensent que de telles recherches en "théorie révolutionnaire", c’est peine perdue, qu’il faut " en rester au terrain". Mais le terrain se dérobe : tout le monde parle de la vague des abstentions qui a submergé les derniers votes, mais peu cherchent à approfondir cette crise de la politique, cette crise des partis. La connaissance de la crise systémique du capitalisme ne suffira pas pour sortir de cette crise

 Et si les partis, pour grandir, devaient, eux aussi, sortir de leur carapace devenue trop étroite. Je regarde cette exuvie de cigale que je viens de trouver dans le jardin de mon ami de Cendras (Gard) : si elle n’en était pas sortie, elle ne chanterait plus !

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 Le tableau en tête de ce texte est de l’artiste Man Ray et représente D.A.F Sade !
 En 1790, dans la "section des piques" du Paris révolutionnaire, ses discours furent si furieusement athées et anti-cléricaux que cela irrita Robespierre. Il fut condamné à la prison, promis à la guillotine pour "modération" . Il en réchappa de justesse. Ce noble concevait l’acte d’amour avec une violence rare et tout à fait condamnable. Bien sûr, cela ne manquera pas de vous faire penser à des accusations plus actuelles !

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 (1) voir document ci joint :

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