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Nouvel article

vendredi 26 octobre 2012, par Jean Pierre


DE QUOI LE MOT DEMOCRATIE EST -IL LE NOM ?

Pour moi les images proposent souvent un sens profond qu’on aurait tort de ne pas approfondir. Elles disent beaucoup, elles sont les témoins des mensonges.-

 Ce qui me frappe ici, dans ces photos tirées du film TV rendant compte de la réception du président de la République nouvellement élu à l’hôtel de ville de Paris, c’est cet entrechoquement de symboles contraires et ennemis : -
 ce siège où est installé le président de la République ressemble tellement à un trône. Sous les fantastiques lustres, tout le décorum de cette salle remplie à craquer seulement des personnes invitées rappelle bien les attributs royaux. Certes, le discours ira jusqu’à évoquer la Commune de Paris. Cette représentation du président de la République est symbolique du pouvoir voulu par De Gaulle, il disait : « au-dessus des partis », mais au-delà, c’est bien sûr au-dessus des citoyens. Système d’abord honni par le chef socialiste Mitterrand, mais ensuite peaufiné toujours depuis dans le même sens, jusqu’à l’invention de Jospin terriblement mortifère pour la citoyenneté, qui en inversant l’ordre des élections, plaçant les législatives après la présidentielle, aboutit à désigner un homme concentrant le pouvoir suprême.-

Bien sûr, on a pris garde qu’il y ait quelques femmes, et surtout une assez près à gauche, une assez près à droite, ( non, ce ne sont pas celles que vous pensez). Mais dans la salle on est très loin de la parité.

L’image insiste sur la majesté de ce roi seul. Rappelons le encore : on est loin du brûlot de Mitterrand « le coup d’Etat permanent » qui en 1964 lança la course au pouvoir de cette « Gôche » en dénonçant le changement constitutionnel qui venait de recréer le pouvoir d’un homme au-dessus de la Nation. -
 La suite des évènements nous ramène à la pensée pragmatique qui s’impose au sommet du PS : pourquoi dénoncer ou changer quoi que soit à ce qui peut vous rapporter gros ? -

-Le bipartisme est trop alléchant pour un parti qui est placé pour profiter à plein de ce moteur à deux temps : une fois la Droite a tous les pouvoirs, elle est rejetée, alors le PS ramasse la mise énorme, tous ces députés, avec les lois concernant le financement de la vie politique, c’est une manne qui arrive forcément, sauf exception, si par malheur on perd son tour dans ce jeu d’alternance sans réel changement.-

-Et on en arrive à ce qu’une pétition de patrons soit mieux reçue que l’élan d’une manifestation de 80 mille citoyens rappelant les promesses de 6 ème république, ( se souvient -on encore de leur mise au service de l’éclat de la primaire du PS pour désigner le futur président ?)- Et c’est ainsi qu’on s’écarte des citoyens et de la véritable démocratie naturellement attendue par une majorité de gens. Et ce n’est pas, comme on vient de le voir à propos du vote de la loi d’austérité pour les services publics, en transformant les députés de son camp en godillaux, comme De Gaulle l’avait fait, qu’on améliore cette donne. -

 On mérite ainsi cette affiche de Roi décevant et quasiment déjà déchu que j’ai ramenée de la manif du 30 septembre :

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